Un chien andaloux
A la première vision de ce court métrage, je me demande ce que j'ai vu... Il laisse des images fortes en tete, mais on ne « comprend » ou on ne retient rien.
Le film commence avec l’écriteau « il était une fois » on s'attend a un conte a un récit, pourtant on a l'impression de voir un enchaînement de scènes absurdes, sans lien logique entre elles, (on a des ellipses temporelles)
le traitement de l'espace est lui aussi éclaté : les transitions entre les lieux sont parfois surprenantes, parfois instantanées, illogiques ( la porte de l'appartement donne une fois sur la rue et sur la plage, double qui apparaît en foret)
Le corps lui aussi est détourné : fourmis qui sortent de la main, moustaches en poils d’aisselle)
Louis Brunel utilise de multiples registres : la musique elle même est tragi comique : on y retrouve des éléments du cinéma classique (des acteurs, des décors connus)..
Mais malgré ce manque apparent de sens, on a l'impression de suivre quelque chose, toutes ces image, a premiere vue absurdes, sont très évocatrices, et provoquent de fortes émotions fortes (œil coupé, tension sexuelle, tirage des pianos)
On a l'impression qu'elles contiennent un sens caché, un symbolique (papillon sphynx = mort, coffre = secret), reprenant le langage des rêves...
Pour moi, luis Brunel et Dali utilisent l'absurde pour paralyser la raison, et s’adresser directement au sensible, aux émotions ».