Ballad of Sexual Dependancy
Je suis partagé, mélange de sentiments très différents
Nan Goldin montre tout, le sexe, la drogue, la violence
J'ai trouvé le dispositif très immersif, l’enchaînement de photos nous place derrière l'objectif, donne une vision a la première personne , les photos représentent toujours des gens, et sont souvent prises au premier degré, sans vraiment de mise en scène ou de préparation.
Elles sont riches en émotions très différentes, on passe de l'euphorie d'une fête endiablée à la tristesse absolue ; certains clichés sont mêmes très durs a voir (la piqûre d’héroïne). D'autres juste absurdes (le noir en voiture qui pose en tenant son engin)...
On y voit la naissance, le mariage, la mort ; le sexe a une place très importante, et la sexualité est ambivalente et montrée comme libre : on voit des hommes ensemble, des femmes aussi, et quelque fois on ne sait pas trop ce qu'on voit.
L’enchaînement de ces émotions très variées fait prendre de la distance par rapport a elles...
(cela m'a d'ailleurs rappelé « Enter the void » , de Gaspard Noe)
Il m'est déjà arrivé , dans des circonstances particulières, de « voir » ma vie défiler devant mes yeux, ou plutôt de comprendre tout ce qui avait été important. C'est exactement la même émotion que ces photos m'ont provoquées, comme si la photographe revivait ses moments marquants, les voyait en perspective...
Ce que j'ai retenu :
Ce qui reste a la fin, c'est ce qu'on a ressenti, ce sont les personnes que l'on rencontre, la chaleur que l'on échange avec eux, la spontanéité.
J'en suis ressorti avec l'idée que le bonheur n'est décidément pas conventionnel : une sensation de liberté.
Par contre, a part sur quelques rares clichés, je n'ai pas vu le lien avec la dépendance sexuelle, même connaissant l'intention de l'artiste a l'avance...